L’exploration de la NonViolence Systémique passe par la conscience des violences visibles et invisibles, conscientes ou inconscientes.
Comment prendre conscience de cette violence invisible dont nous pouvons être victime ou acteur ?
Et que faire de cette violence visible ou invisible que nous infligeons ou recevons ?
La violence visible
La violence visible est un indicateur, qu’elle vienne de nous, d’un autre ou d’un système.
Elle est visible et perçue comme une nuisance qui peut être décrite pour déclencher une discussion, une réflexion et va me permettre de prendre une décision en conscience.
La période COVID et les différentes obligations de port du masque, de passe sanitaire ou de vaccination ont été pour moi une source de réflexion et de mise en perspective de ce qui est une violence pour moi, pour l’autre pour le système.
J’ai réalisé à quel point nos croyances respectives pouvaient créer des violences pro ou anti n’importe quoi et ainsi diviser la société, casser des relations autour d’un besoin commun de sécurité et de liberté en imposant une stratégie unique au lieu d’ouvrir nos cœurs et de partager nos vulnérabilités pour trouver ensemble des stratégies qui nourrissent nos liens et relations en fonction des réalités de chaque ville, âge, croyance, métier.
J’ai aussi mesuré à quel point ce qui pouvait être une violence visible pour l’un ne l’était pas du tout pour l’autre et à quel point l’échange devenait compliqué sans comprendre l’angle mort de l’autre ou du système. Et inversement comme il devenait simple et enrichissant de discuter de ces violences une fois que les angles morts étaient vus de chacun.
La violence invisible ou masquée
Bien plus subtiles et fréquentes que les violences visibles, les violences masquées sont généralement ancrées dans nos habitudes, dans nos cultures.
Nous pouvons très facilement être l’acteur d’une violence masquée par manque de conscience du contexte dans lequel nous sommes, et parce que ce sont des violences admises dans notre système patriarcal.
C’est vrai d’un adulte sur un enfant, d’un patron sur un salarié, d’une personne instruite sur une qui ne l’est pas etc…
Et ce sont souvent des violences admises qui génèrent ce qui s’appelle de l’oppression internalisée.
Un serveur apporte la bouteille à table et propose directement à l’homme de goûter. La femme accepte et tout semble se passer « normalement ».
Le schéma habituel, culturel veut que l’homme goûte le vin et que la femme laisse faire.
Est-ce que les femmes ont une incapacité à goûter le vin ? Est-ce que les serveurs ont une incapacité à poser la question du qui souhaite goûter ? Est-ce que les hommes doivent accepter parce qu’ils sont des hommes ?
A toutes ces questions la réponse est pleinement culturelle et contribue entre 3 personnes à alimenter une violence systémique habituelle de supériorité du mâle sur la femelle.
Les 3 acteurs de cet exemple contribuent à alimenter une forme violence invisible.
Et la NonViolence systémique ?
Les chemins de la NonViolence Systémique nous invitent à faire un pas de côté pour identifier nos angles morts, ceux des autres, de nos croyances, de nos systèmes.
Derrière les violences visibles quels mécanismes invisibles nous limitent ou nous poussent vers nos limites ?
Derrière nos apparentes bonnes intentions, quelles violences invisibles entretenons-nous par manque de recul sur les situations, rôles, moments que nous vivons ?
L’enfer est-il pavé de bonnes intentions ?
Quand vous lisez ces lignes comment vous sentez-vous ? Quelles émotions ou sentiments vous traversent ici et maintenant ? Est-ce que ce texte vous aide à plonger dans votre vulnérabilité, le fief de la NonViolence ?
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